Gaétan Turner : un grand atout pour les Manufacturiers Mauricie Centre-du-Québec

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Dans le milieu manufacturier mauricien, le nom de Gaétan Turner est synonyme d’engagement, de leadership et de rigueur. Pour l’organisation Manufacturiers Mauricie Centre-du-Québec (MMCQ), il est une force tranquille, toujours prêt à aider, et ce, depuis maintenant 25 ans. 

Conseiller à l’ingénierie pour Kruger Trois-Rivières, il est en soutien au conseil de direction et il s’occupe de la santé sécurité; des procédures à réviser et de la coordination de l’entretien du système de protection incendie. Il navigue très bien à travers tout ce qui nécessite des procédures, des processus, de la coordination et des suivis. Tous ceux qui le côtoient savent d’ailleurs très bien que l’une de ses forces est l’organisation. Cela se reflète dans les tâches qu’il accomplit auprès de son employeur, mais aussi avec les MMCQ. 

M. Turner a participé à l’incorporation des MMCQ en 2005 et à la mise à jour des règlements généraux. Il les connait comme le fond de sa poche. Il a également été président entre 2006 et 2008. Ce n’est donc pas pour rien qu’il fait partie du comité éthique et gouvernance de l’organisme et qu’il est une référence importante pour la permanence et le conseil d’administration. Et preuve de son attachement pour l'organisation, il a assuré le rôle de président d'élections lors de la dernière AGA, et ce, d’une main de maître. 

Parcours manufacturier

Gaétan Turner a terminé ses études en 1980 en génie industriel. Il a fait ses premières armes dans le secteur manufacturier chez CXA Limité à Brownsburg-Chatham, au nord de Lachute. L’entreprise fabriquait des accessoires pour explosifs, comme des détonateurs. Il a œuvré dans plusieurs départements avant d’être promu directeur de production. Puis, en 1995, il a eu une opportunité de «grandir professionnellement» alors qu’un poste de directeur des opérations lui a été offert chez Schlumberger. Natif de la Mauricie, c’était pour lui un retour aux sources. L’usine trifluvienne de cette compagnie alsacienne se spécialisait dans la fabrication de compteurs électriques et de transformateurs d’instrumentation (anciennement Sangamo). Il y a passé de très belles années jusqu’à la fermeture, en 2005. 

Entre-temps, en 1997, le directeur des ressources humaines de Schlumberger, qui avait joint les rangs du CA des MMCQ, lui avait proposé de devenir membre également. À l’époque, il n’y avait pas de règlements généraux. «C’était plutôt un groupe de manufacturiers qui décidaient de s’asseoir une fois par mois alentour de la même table et de voir comment dynamiser et mousser le secteur manufacturier en Mauricie et au Centre-du-Québec.» Le conseil d’administration était alors composé de gens de l’ABI, Norsk Hydro, Kruger, Belgo et de grandes entreprises. «Le modus vivendi, si je peux dire, a toujours été le réseautage; se connaitre entre manufacturiers. C’était le but recherché et on faisait une ou deux activités par année. C’était à 100 % du bénévolat. Quand on avait besoin de ressources ou d’un coup de main, c’était du personnel de chacune de nos usines (…) C’était très amical», se remémore-t-il. 

Après la fermeture de la division trifluvienne de Schlumberger, où il est resté jusqu’à la toute fin, un de ses contacts au sein des Manufacturiers, qui travaillait pour Corus SEC (anciennement la Reynolds), lui a proposé un poste de directeur de l’ingénierie et entretien, qu’il a accepté. Il y est demeuré trois ans, jusqu’en 2008, soit au même moment que la fermeture.

«C’est assez pénible de fermer une usine manufacturière, mais là, une deuxième, je me suis questionné à savoir si j’allais rester dans le manufacturier», souligne-t-il.

Entre-temps, la compagnie Schlumberger, devenue Itron, constituait une équipe dans le but de vendre des compteurs électroniques à Hydro-Québec. Il a alors obtenu le poste de directeur de ce projet. Mais ce dernier n’a pas fonctionné et il a été muté à la charge de projet à Détroit. 

Au bout de trois ans, sa famille, encore à Trois-Rivières, et le plancher d’une usine lui manquaient. Il est donc revenu dans la région. En pause professionnelle, il a passé 18 mois à donner de son temps aux MMCQ, notamment en supportant la présidente de l’organisme, Geneviève Hardy. Il voyait cette implication comme un juste retour pour compenser son absence des trois dernières années au CA. Pendant ce temps, il gardait l’œil ouvert sur de nouvelles opportunités. 

«J’avais 56 ans et je ne me voyais pas prendre ma retraite. Je ne me voyais pas finir ma carrière comme ça. J’avais encore trop le goût de donner et de retrouver le travail d’équipe que j’avais vécu dans le manufacturier.»

Encore une fois, un contact avec les Manufacturiers lui a donné un filon pour son prochain défi : directeur de l’entretien et de l’ingénierie chez Kruger. En mars 2013, il a été embauché pour une durée de six mois, le temps que son employeur voit comment une personne externe au secteur des pâtes et papiers pouvait se débrouiller. Quatre mois plus tard, M. Turner avait amplement fait ses preuves et Kruger lui offrait un poste permanent. 

Retraité 2 fois

Le 31 mai 2015, Gaétan Turner a officiellement pris sa (première) retraite. Son employeur lui a alors offert de «garder un œil» sur l’ingénierie jusqu’à la fin de l’année en cours. «Jusqu’en novembre 2021, j’ai finalement gardé l’ingénierie sous ma direction, même si j’étais retraité (…) Il a fallu que je prenne une deuxième retraite. Mais je voulais ralentir avant d’arrêter», raconte-t-il, tout sourire. Sylvain Bouchard a donc pris le relais à la direction de l’ingénierie en novembre 2021. Depuis, M. Turner est toujours à l’emploi, mais à raison de trois jours par semaine pour supporter l’équipe d’ingénierie et l’équipe de direction dans différents dossiers. 

Aujourd’hui âgé de 67 ans, il se garde actif (il marche beaucoup), il demeure très allumé et continue de contribuer chez Kruger et au sein des MMCQ. La prochaine retraite n’est pas encore planifiée. «Je ne pourrais pas te donner de date. Je resterai tant et aussi longtemps que j’ai de l’intérêt et que je peux travailler à mon rythme», laisse tomber celui qui est aussi impliqué dans le comité du 50e anniversaire de Kruger à Trois-Rivières. 

Avec les MMCQ

Au fil des ans, Gaétan Turner a toujours eu le soutien de ses employeurs pour s’impliquer, au nom de ceux-ci, auprès des Manufacturiers, et il les en remercie. Il y a développé de belles amitiés avec certains membres, dont avec Normand Beaulieu, ancien président de l’organisme lui aussi. 

«J’adore travailler avec les gens, surtout en équipe. C’est ce qui explique ma longévité avec les Manufacturiers!» souligne-t-il. L’ingénieur de formation a toujours apprécié le réseautage avec ses pairs et y a vu de belles possibilités de grandir, notamment en partageant de part et d’autre leurs défis. Bien des solutions ont découlé de ces échanges au fil des ans. Selon lui, le potentiel de partenariat entre les manufacturiers du territoire, pour fournir des biens et services localement, est encore grandement sous-exploité. «Nul n’est prophète en son pays et je découvre encore de nouveaux membres.»

Lui-même un ancien président des MMCQ, il souhaite partager sa reconnaissance envers tous les gens qui se sont impliqués avec l’organisme, en particulier les anciens présidents, dont feu Pierre Boucher, qui ont permis aux Manufacturiers d’évoluer. Il salue au passage les partenaires qui sont présents, bon an mal an.

L’ancien président souhaite, pour l’avenir des MMCQ, un développement continuel. «Je rêve qu’on ait 1000 membres actifs et je pense que c’est réalisable… 1000 membres qui travaillent à se connaitre…1000 membres qui embrassent la communauté des manufacturiers pour leur bien-être, 1000 membres qui sont là pour le dynamisme de l’organisme… Puis de faire grandir la permanence.» 

Pour en savoir plus sur l’historique des MMCQ : www.mmcq.ca/fr/historique


 

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